Biographie

Vous avez envie d'en savoir un plus sur Emil Steinberger. Alors vous êtes au bon endroit. Etes-vous bien installé? On y va!

Ici, vous pouvez lire sa biographie plus détaillée.

Bien du plaisir!

Enfance et famille


Ayant décidé de venir au monde sous le signe du capricorne, Emil est né le 6 janvier 1933, à 23 heures, à Lucerne. La famille Steinberger comptait déjà plusieurs membres à savoir son père Rudolf, sa mère Creszentia, sa sœur Hanny et son frère Ruedi.

Dans leur famille on riait beaucoup. Le point culminant de cette hilarité se situait à Noël, lors de la remise de cadeaux originaux et emballées avec beaucoup de fantaisie. C'étaient de merveilleux Noëls à tous points de vue.

Dès son plus jeune âge il est allé à l'école et y est resté jusqu'au 18 ans. Il est évident qu'à cette époque déjà il jouais le rôle du clown pendant les récréations. Certains instituteurs riaient de ses facéties, d'autres par contre, s'infligeaient des heures de retenue pour ses blagues, alors qu'il avait uniquement tenté de meubler le temps lorsqu'un professeur arrivait en retard.

Formation postales et graphique


Vint alors la folle décision de devenir buraliste postal. Il a dû apprendre par cœur 3000 localités – à l'époque sans numéros postaux – et les situer exactement. Il réalisa très rapidement qu'il ne fera pas carrière derrière un guichet postal. En dépit d'intenses efforts de concentration, il lui arrivait de faire des fautes de frappe sur la machine à calculer, fautes qui débouchaient sur des heures supplémentaires assommantes.

Après neuf ans de service derrière le guichet, en 1960, l'étonnement fut total à la poste: "Emil Steinberger démissionne!" Ce n'est pas possible! On ne peut pas quitter ainsi une place de fonctionnaire! Les années de guerre demeuraient encore vivaces dans l'esprit des gens.

Mais rien ne pouvait plus lui retenir, car il savait exactement ce qu'il voulait. Pendant cinq ans, il suivit les cours de la "Schule für Gestaltung" à Lucerne, dans le but de devenir graphiste. Durant cette période de formation il vécut chez ses parents en gagnant de quoi subvenir à besoins en exécutant quantité de petits travaux graphiques. A la fin de sa formation, il ouvrit immédiatement son propre atelier de graphisme, avec l'aide d'un collaborateur.

Ensemble ou en solo


Déjà pendant ses années à la poste il avait fait partie d'un groupe théâtral. Comme les rôles de jeune amoureux n'étaient pas vraiment sa spécialité, il ne savait toujours pas, à 19 ans, comment serrer dans ses bras sa bien-aimée lors de scènes de fiançailles.

Lorsque, plus tard, il jouait dans les cabarets amateurs "Güggürügüü" et "Cabaradiesli", il était déjà mieux dans son élément. Comme, pour des raisons professionnelles, ces deux ensembles s'étaient dissous, il se décidait à réaliser son propre programme en solo.

Il ne fallut pas longtemps pour réaliser qu'il pouvait intituler ses spectacles en utilisant le prénom d'Emil, puisque, dès le début il était persuadé que le nom d'Emil était idéal pour représenter des caractères comiques. Son camarade d'école, Armin Beeler, écrivit donc les textes de "Emil und die 40 Räuber", "Emils Neid-Club" et "Onkel Emils Hütte", trois programmes ayant principalement trait à la politique locale. Il jouait alors dans la salle à manger de l'Hôtel des Balances à Lucerne. Hans Müller et Robi Isenegger meublaient les interludes au piano pendant que Emil se changeait entre les numéros. Durant deux mois ils fîrent chaque jour salle comble. A une des premières, ils invitèrent uniquement des hommes prénommés Emil, en compagnie bien soir de leurs épouses.

Radio


En 1955 Emil suivit un cours de régisseur de théâtre à Konolfingen. Son directeur était Hans Rudolf Huber, de Radio Berne. Peu après, Radio Berne contacta Emil pour lui demander si il serait d'accord de participer, comme modérateur, à une émission de jeu de questions et réponses. Plus tard, on lui confia le rôle de modérateur d'une émission de divertissement à Guin. "Häpperebrie und Pfaffiole" était le nom de cette soirée folklorique, avec Emil comme conférencier. Il trouvait la critique du journal "DIE TAT" très négative.

Par la suite, dans l'émission de radio "Wunschkonzert", un nombre croissant d'auditeurs souhaitèrent entendre Emil dans "Der Telegrafenbeamte". Ce sketch dure une bonne douzaine de minutes, ce qui est l'horreur totale pour toute régie. Un peu plus tard, les régisseurs purent respirer car le "Poste de police", de plus en plus demandé, était plus court.

Kleintheater


Plus tard il se mit à la recherche à Lucerne d'un local pour des acteurs qui, par manque d'une scène adéquate, ne se produisaient presque jamais à Lucerne. Emil trouvait un "Tele-Café" de 200 places avec une cuisine de démonstration. Dans cette cuisine, on filmait les cuisiniers au travail, ce qui permettait de transmettre leurs chefs-d'œuvre sur l'écran qui se trouvait dans le café et les dames pouvaient en même temps observer et déguster. Le "Tele-Café" n'obtint pas le succès escompté et Emils put donc réaliser, des 1965, son rêve du Kleintheater am Bundesplatz.

Sa première femme, Maya, et lui-même dirigèrent et programmèrent le "Kleintheater" pendant plus de dix ans, et cela gratuitement. Il y avait du jazz, des comédies, du cabaret, de la musique, de l'humour et de la dance – en bref, toute la série des divertissements y figurait. Pendant ces années, ils réussirent à obtenir la participation d'artistes internationalement connus, tels que Charlie River, Zarah Leander, Tilla Durieux, Georg Kreisler, Mal Waldron, le "Theater am Geländer/Prag", le groupe de mimes Ladislav Fialka de Prague, Gert Fröbe, Hana Hegerovà, le groupe Insterburg & Co., Django Reinhart, Didi Hallervorden, Hanns Dieter Hübsch, pour ne citer que quelques noms de ces célébrités étrangères.

Le temps passé dans leur activités théâtrales devenant toujours plus importants nuisait à ses activités graphiques et, de ce fait, les factures envoyées aux clients toujours plus rares. Mais Maya et Emil ne mourions pas de faim.

Carrière en solo


Ses premiers succès de cabarettiste en solo lui amenèrent à d'autres tâches. En 1969, Emil débutait au "Kleintheater am Bundesplatz" avec "Geschichten, die das Leben schrieb", un programme parrainé par Franz Hohler. Ce fut lui qui incita Emil à écrire lui-même ses sketches et cela indépendamment des thèmes de politique locale. Il encouragea Emil et lui aida à réaliser des sketches sur la base de textes improvisés.

La presse jugea ce programme naïf, banal et primitif. Mais à cette époque, les journalistes n'étaient naturellement pas au courant du fait que mes programmes n'atteignaient leur mouture définitive qu'après 20 représentations environ. Emil enregistrait chaque représentation sur bande et corrigeait durant la journée les point faibles, supprimait chaque mot inutile et complétait le programme avec de nouveaux gags improvisés spontanément, jusqu'à ce que la version définitive soit trouvée. Ensuite, il ne changeait pratiquement plus rient et présentait le même programme pendant trois à sept ans.

Finalement, on vint lui chercher à Lucerne pour jouer sur une scène zurichoise, où l'on lui offrit cinq représentations. Au vu de l'énorme succès du spectacle, Emil jouait ensuite pendant quatre mois, sept jours par semaine, et deux fois par jour les samedis et dimanches.

Dès lors, Emil fit demandé partout en Suisse. Nonante fois Lucerne-Bâle et retour, sans autoroute! Soixante fois Berne et retour. Comme il n'avait pas besoin d'un technicien, il était la plupart du temps son propre chauffeur. Par ailleurs. il n'avait pas non plus de manager. Pour ses engagements ultérieurs en Allemagne, il s'occupai personnellement de tout.

Cinéma


Emil était maintenant graphiste, directeur de théâtre et cabarettiste simultanément. En même temps lui parvenait l'offre de prendre la direction du cinéma "Moderne", à l'époque le meilleur de Lucerne. Ce nouveau challenge, Emil espérait, assurait sa sécurité financière. Il donnai donc son accord. Le monde du cinéma avait un petit sourire. Comment un ex-postier serait-il à même de diriger un cinéma?!

Trois ans plus tard, Emil construisit un cinéma supplémentaire pour réaliser des films en studio, l' "Atelier". Il dut se battre pour obtenir le permis y relatif, délivré par le Tribunal fédéral.

Pour des raisons, il a abandonné son travail de graphiste ainsi que son agence de publicité afin de pouvoir s'occuper à plein temps de ses cinémas et de son "Kleintheater" …

… et chaque soir il ramassait son barda pour aller jouer son personnage d'EMIL dans divers théâtres en Suisse. Après la représentation il rentrait à Lucern afin d'être présent auf bureau pour s'occuper des cinémas et du théâtre. Ce fut véritablement une époque un peu folle.

Supports son et images et livres


Lorsque les éditions bernoises "Zytologge Verlag" en 1971 demandèrent à Emil s'il y aurait possibilité de produire un disque de son spectacle "Geschichten, die das Leben schrieb", il se mit à rire et répondit: "Il y manquera la mimique qui est si importante dans mes spectacles. Toutefois si vous pensez que c'est réalisable, faites-le!" Cela fonctionna, et comment! En quelques semaines, plus de 130'000 exemplaires furent vendus, et ainsi de suite. Peu après, le marché allemand se manifesta.

Lors d'une séance de signature à Hambourg, il y a quelques ans, quelqu'un présenta à Emil un disque de ses spectacles, un disque qu'il n'avait jamais vu auparavant. Il s'agissait d'une édition pirate et vendue en DDR à l'insu d'Emil.

Plusieurs livres concernant la personne d'Emil, ses programmes de scène et de cirque, on été édités (malheureusement déjà épuisés). Vous en saurez plus sous la rubrique "livres".

Aujourd'hui tous les produits d'Emil, tels que les CD, DVD et livres, sont édités par lui-même, sous la raison sociale "Edition E".

Télévision


Lorsque la Télévision suisse entendit parler de ses activités de cabaret, il fut engagé comme modérateur dans des émissions pour enfants. Il réalisa quelques émissions enfantines dans lesquelles les enfants pouvaient improviser.

Sous le titre "Drei Stühle" il produisit une émission de début de soirée. Il s'agissait d'un quiz, imaginé par lui-même, sans utiliser d'ordinateur ni de tableaux lumineux ou autres gadgets coûteux. Equipés de trois chaises seulement, ils allaient de ville en ville et Emil jouait avec trois candidats pendant trente minutes. Pas de jeux de mauvais goût, mais toutefois inhabituels. Ils réalisèrent un série de dix émissions.

Ses programmes d'EMIL ont été enregistrés par la Télévision suisse. La majeure partie, malheureusement, de 50 minutes au lieu de 100 minutes. Par conséquent, il manque aujourd'hui quelques beaux spectacles dans ses archives.

Film


En 1972, Franz Hohler et Emil décidaient de tourner un film intitulé "Emil auf der Post", pour les télévisions allemande et suisse. Ils y décrivaient la vie d'un modeste employé des postes, sa façon de vivre, d'aimer et de penser. Bien entendu, il se trouvait dans la peau de l'employé postal. En plus de la description de ce milieu postal, ce film comporte une série hilarante de scènes au guichet.

Le film, d'une durée initiale de 90 minutes, fut réduit à 45 minutes après la première projection. En effet, les spectateurs auraient été énervés par la scène des fiançailles et choqués de la dureté des parents représentés dans le film.

Sur les DVD d'Emil on peut voir des extraits de ce film: les scènes au guichet et le buraliste Emil et son amie Mireille. Malheureusement, la version intégrale du film est perdue.

 

Emil a participé aux films suivants:

 

  • "Les Faiseurs de Suisses"

         Un film concernant la naturalisation des étrangers

         en Suisse (Rolf Lyssy, 1978)

  • "Kassettenliebe"

         Chercher un partenaire par video-cassette

         (Rolf Lyssy, 1981)

  • "Kaiser und eine Nacht"

         Un original tombe dans un milieu mystérieux

         (Markus Fischer, 1985)

  • "Helden" de G. B. Shaw

          Un film pour la TSR et ARD. Emil y joue le rôle du

         "Hauptmann Blunschli" (Max Peter Amman, 1986)

  • "Sammy et Niklaus"

         Deux chauffeurs de camion, un Romand et un

         Suisse alémanique, se disputent une femme

         (TV 5 / Alain Bloch, 1992)

 

A vrai dire, Emil ne s'est jamais senti complètement à l'aise en tant qu'acteur de cinéma. Exception faite dans le film "Les Faiseurs de Suisses", rôle qui lui permettait de jouer son propre personnage.

Des demandes lui parviennent toujours en grand nombre pour qu'il accepte de jouer un rôle dans des films. Cependant, il s'agit vraisemblablement d'attirer le plus grand nombre possible de spectateurs en utilisant un nom très connu et peut-être pour une très courte apparition de 30 secondes. Cela ne correspond en aucun cas à sa conception d'un rôle.

L'Allemagne lui appelle


La "Süddeutsche Fernsehen Stuttgart" envoya un jour en 1970 deux espions, MM. Frisch et Adelmann, au théâtre "Fauteuil" de Bâle où Emil jouait. Ils réussirent à lui convaincre à faire une courte apparition sur scène, en bon allemand.

Après cette brève apparition chez ARD, il y eut une forte demande de spectacles EMIL en Allemagne. La direction d'un théâtre à Berlin souhaitait qu'il y reste une année entière au lieu des trois mois initialement prévus. La demande en Allemagne était si grand qu'il se trouva soudainement devant une immense montagne qu'il s'était impossible de gravir.

On doit bien dire que ce n'était pas très facile pour Emil de transcrire ses textes écrits en suisse-allemand en bon allemand. Pour les Suisses le bon allemand est presque une langue étrangère qu'ils apprennent à l'école. Heureusement que les Allemands apprécient quand les Suisses parlent le "bon" allemand, plus lentement et de façon rocailleuse.

Dès 1999 Emil se retrouvait à sa grande surprise encore une fois en tournée avec son programme "Trois Anges!". Il a compté plus de 900 représentations. En Suisse la demande était forte et en Allemagne elle était énorme en raison du grand nombre de maisons de la culture existant dans les villes de taille moyenne. Depuis "Trois Anges!" Emil n'est plus un "Stand-Up Comedian" mais plutôt un "Sit-Down Comedian".

En 2001 cet "lecture", diffusée à la télévision par la SWR, a été suivie par près de 4 millions de téléspectateurs. En 2009 la Télévision Suisse Romande a enregistré son programme "Trois Anges!" à Montreux et en 2012 il l'a à nouveau été par la télévision Suisse alémanique.

Cirque Knie


Pendant sa grand période cabaret, quand il jouait "E comme EMIL" et "Emil rêve" il a entendu un jour par hasard lors d'une interview à la radio la réponse de Fredy Knie père à la question qu'on lui posait. Le présentateur voulait savoir qui il engagerait le plus volontiers comme clown dans son cirque entre Charlie River, Danny Kaye ou Jerry Lewis. Fredy Knie lui répondit: "Je ne veux qu'Emil." Emil a eu la chair de poule!

Emil eut ainsi la possibilité, en 1977, de partir, pendant neuf mois, en tournée avec le cirque national suisse Knie. On intitula cette saison du cirque KNIEMIL. Pour ses représentations, il créa des numéros spéciaux particulièrement adaptés à la forme ronde de la piste et aux possibilités du cirque: un vendeur de glaces, un accessoiriste, un spectateur qui s'est aventuré par erreur dans la cage des tigres et un gardien d'animaux.

Ce fut une belle et folle saison. Ils donnèrent 280 représentations avec un public record de 1,3 millions de spectateurs. On lui pressait d'accepter un engagement pour une deuxième saison avec le cirque. Mais comme Emil aime bien quitter un numéro lorsqu'il est à son apogée et qu'il ne cherche pin à se répéter ni à se surpasser, au risque de ternir son image, il refusa.

Les Faiseurs de Suisses


En 1978 on a confié à Emil l'un des deux rôles principaux dans le film "Les Faiseurs de Suisses", réalisé par Rolf Lyssy. Au côté de Wald Lüönd, il a joué un jeune employé du bureau suisse de naturalisation. Le rôle était fait sur mesure pour Emil.

Presque un million de Suisses virent ce film à succès. Ce fut un nouveau record du cinéma suisse. Le film fut projeté partout à l'étranger, également en Australie. Le thème de la naturalisation des étranger est, aujourd'hui encore, une thème brûlant dans notre pays et le processus de naturalisation, selon les décisions du peuple, n'a pas beaucoup évolué.

Emil hésita beaucoup, au début, à participer à un film en tant qu'acteur, car il n'avait jamais suivi de cours de théâtre et il n'a pas l'habitude de jouer selon les indications d'une régie ni d'apprendre les textes des autres par cœur. Il a toujours été un individualiste convaincu qui, sur scène, fait comme bon lui semble et selon ce qui lui vient à l'esprit.

L'activité cinématographique est en elle-même assez ennuyeuse. On doit beaucoup attendre, on traînasse, on babille et, ensuite, on vous demande de prononcer quatre phrases. Malgré tout, chaque film s'est révélé être pour lui une école de vie car, lors du tournage de ces divers films, il y a eu des moments joyeux, intéressants, difficiles, très durs et décevants.

Emil en français


Lova Golovtchiner du théâtre Boulimie de Lausanne demanda Emil en 1976 de bien vouloir traduire au moins un de ses sketches en français pour une émission télévisée. Emil accepta mais avec angoisse. Pendant la prise de vue du sketch "Caporal Schnyder" (Die Polizeihauptwache), la grande caméra en face d'Emil se mit tout à coup à tressauter. Pourquoi? Derrière la caméra, l'opérateur était mort de rire. Après la prise de vue, il demanda au responsable du câblage si c'était aussi drôle en suisse allemand …

En 1981 Emil fit traduire ses numéros en français. Il travailla ensuite quelque peu les traductions pour qu'elles soient bien dans le style d'EMIL et le succès fut immédiat en Suisse romande. Les Romand accueillirent le Suisse allemand EMIL à bras ouverts.

Peu après, l'imprésario bien connu Canetti se mit en rapport avec Emil. Il souhaitait lui faire venir à Paris, au Théâtre de l'Olympia. C'était tout de même trop risqué pour Emil. Si encore il s'était agi d'un petit café-théâtre, qui sait …

Cirque Roncalli


Lange 1980 fut également folle pour Emil. Lors d'un spectacle à Cologne, le directeur du cirque Roncallli, Bernhard Paul, emmena Emil dans la vieille fabrique de chocolat "Stellwerk" où Emil trouva quelques pauvres artistes et trous ou quatre roulottes. Il expliqua ses problèmes à Emil de mettre sur pieds un cirque avec André Heller.

Pendant les mois passés chez KNIE Emil avait pu s'imprégner de l'atmosphère du cirque et, par conséquent, se faire une idée très précise de la manière dont un cirque doit être mené aujourd'hui. Il retroussa donc ses manches et il se mit à la recherche, en Suisse, de quelques centaines de milliers de francs pour le cirque Roncallli. Après avoir remis la somme à Bernhard Paul, les artistes ne voulurent plus laisser Emil partir. Ils avaient confiance en Emil et lui prièrent de se mettre immédiatement au travail pour qu'enfin la première si longtemps attendue puisse avoir lieu. Il resta donc et fit en plus venir de Munich les clowns suisses Pic et Pello et concocta un nouveau programme. Ce fut un succès!

Immédiatement après la première il rentra en Suisse pour mettre en route son nouveau programme "Feuerabend" ("Feu et flamme"), dont la première était planifiée pour décembre 1980.

Fin de la carrière sur scène


Au début décembre 1980, Emil débuta dans son dernier programme EMIL, "Feu et flamme". Cette même année, Maya et Emil remîmes la direction des cinémas et du "Kleintheater" en d'autres mains.

Sa tournée lui a en outre conduit au Nigéria, au Ghana et à Pékin (toujours devant des auditoires suisses). Il lui a aussi été donné de jouer une fois, dans l'angoisse, à la Comédie française à Paris. En 1987, il a mis un terme à la carrière d'EMIL. Au Théâtre de Mézières, en Suisse romande, devant 1000 spectateurs, il a une dernière fois remballé son matériel. Personne, sauf lui-même, ne savait que c'était son spectacle d'adieu. C'était son secret.

Il n'en pouvait plus de parcourir des centaines de kilomètres en voiture, de toujours loger à l'hôtel et de ne jamais pouvoir profiter de son chez-soi. D'autre part, le risque était grand de se répéter en écrivant de nouveaux numéros. C'était le moment d'arrêter, même s'il n'a jamais vu de sièges libres dans les théâtres où il jouait. Le moment était venu de se renouveler, de commencer quelque chose de nouveau, afin de redevenir créatif.

Publicité


En 1987, le créateur de mode allemand Willy Bogner a chargé Emil de mettre sur pied un défilé de mode lors d’une exposition. 

En 1992, il a réalisé et accompagné à travers l’Allemagne une campagne de publicité intitulée «Schweiz plus» pour «Schweiz-Tourismus».

Pour les cafés Melitta, il a mis en scène 100 spots publicitaires. De plus, il a réalisé des publicités pour Fisherman’s Friends, pour les matelas Bico et pour l’eau minérale d’Adelboden.

En 2008, il a obtenu un intéressant mandat: Il a pu créer, jouer et interpréter 10 spots pour la télévision et 6 spots pour la radio pour le compte de la boisson suisse Rivella. L'objectif était de rendre la boisson Suisse à succès savoureuse également pour les Allemands. Les spots publicitaires ont passé pendant trois ans à la télévision. Son successeur dans cette campagne fut d’ailleurs le comédien allemand Michael Mittermeier.  

Sur le site www.rivella.de vous avez accès aux spots publicitaires, aux spots radio, aux photos ainsi qu'au making of.

Malheureusement


Malheureusement - c’est peut-être également une conséquence de ses nombreuses activités - Maya et Emil ont fini par divorcer en 1989, après 20 ans de mariage. Leur fils Philipp était venu au monde en 1969.

Maya a toujours soutenu Emil très efficacement en gérant à la perfection le "Kleintheater" durant ses nombreuses absences. Pendant dix ans, elle a soir après soir tenu la caisse et établi les décomptes avec les artistes.

Lors d'une de ses tournées, il a noué une relation avec une femme en Allemagne et en 1980 est né son deuxième fils, Martin, véritable rayon de soleil. On a écrit «malheureusement» parce que ce n’est qu’en 2013 qu'Emil a enfin osé dévoiler ce secret. Maintenant, il est dehors et le côté positif est que ils s'entendent bien, que tout est réglé et qu’ainsi tout va bien pour tout le monde.

Année sabbatique et New York


En 1993, pour ses 60 ans, Emil décida de s'offrir une année sabbatique sur le thème "4 x L": "Läse, lose, luege, lehre" (lire, écouter, regarder, apprendre). Mais ce fut un flop complet car il lui fut tout simplement impossible de réaliser cette idée.

Chacun souhaitait quelque chose d'Emil. Des centaines de propositions et d'idées qu'il aurait dû réaliser pour d'autres lui furent soumises. Il s'envola pour New York, car il lui devenait toujours plus difficile de justifier une réponse négative. Son plus cher souhait était de redevenir un "Nobody". Peut-être pour une année? … Mais il y demeura six ans pleins.

A peine avait-il mis les pieds à Manhattan qu'il  fut contacté par des Européens vivant en Amérique et qui souhaitaient son aide pour monter un show dans l'ancien "Studio 54". Cela devait être un show semblable à "Pomp Duck and Circumstance" destiné à être joué en Allemagne. Le projet lui enthousiasma immédiatement. Il se mit à la recherche d'artistes, de régisseurs, créa un logo et le nom "Gorps" (nom suisse allemand pour le rot), puisqu'il s'agissait de repas et de variétés. Après cinq mois de travail, il avait accumulé quantité d'excellentes idées. Malheureusement, le management prévu ne put réunir les millions nécessaires au démarrage du spectacle, millions dont ils avaient toujours parlé avec enthousiasme. Emil se retira donc immédiatement du projet et s'envola pour Montréal, au Festival du Rire.

Ceci mis à part, il y avait naturellement nombre de choses très intéressantes à voir et à faire à Manhattan. Emil abitait au 26e étage de l'Olympic Tower sur la "Fifth Avenue", à l'angle de la 51e rue. Fabuleux!

Retour en Suisse


Depuis 1985, Emil avait été professionnellement en contact épistolaire sporadique avec Niccel, qui vivait en Allemagne. Elle traitait le thème de l'humour, organisait des séminaires du rire et préparait sa thèse à l'université sur le thème du rire.

A l'âge de 30 ans, en 1995, elle vint à New York en compagnie de sa mère. Emils et les deux se rencontrèrent donc et assistèrent ensemble à de nombreux "musicals". Une année plus tard, Emil demanda à Niccel, par téléphone, si elle n'avait pas envie de revenir une fois à New York. Elle revint, précisément le jour de ses 31 ans. Emil découvrit alors à quel point elle était une nature d'élite et tomai amoureux d'elle.

Ils se marièrent en 1999 au "City Hall" de New York. Peu après, ils revinrent en Suisse et ils se installèrent au bord du Léman.

Aujourd'hui, sans Niccel, Emil ne pourrait pas être aussi actif. Elle est particulièrement créative et a un nombre incroyable de cordes à son arc. Emil dit souvent qu'elle lui fait penser à un cornet surprise, car il lui découvre sans cesse de nouvelles qualités. Et ceci bientôt 30 ans après ils être échangé leurs premières lettres. Niccel vient de la région de Cologne et a parfaitement appris le suisse allemand en trois mois, et cela à New York! La recette? Elle avait instamment prié Emil de ne pas parler le bon allemand avec elle, car elle n'aime pas son accent … Ou bien est-il plus facile d'apprendre lorsqu'on est amoureux?! Ils s'entendent vraiment très bien et sont persuadés qu'un ange les a réunis.

Trois Anges!


En 1999, après la parution de son livre "Vraies histoires fausses", Emil a commencé à faire des lectures publiques en librairie. Au fil des ans, cette «lecture» s’est peu à peu muée en un nouveau spectacle, avec lequel il ne se produisait plus qu’au théâtre ou parfois dans des salles d'opéra … En 2004, cette tournée lui a même conduit jusqu’à Tokyo! Ce programme s'appelait d’abord «cabaret-lecture ». Plus tard il l'a simplement appelé "Trois Anges!", car avec trois doigts levés, et la formule «trois anges", il garantit à son public encore et toujours la véracité du contenu d’une histoire.
Il ne passe donc pas 100 minutes à regarder uniquement dans son livre. Non, il ne pourrait pas infliger cela à son public. 

Lors de ses représentations, il a lu au maximum pendant 15 minutes des extraits de ses deux livres «Vraies histoires fausses» et «Emil via New York», donc Steinberger et Emil étaient ensemble sur scène! Cela pouvait être amusant et l'était, car les deux s’entendé très bien et ont garanti 100 minutes de rires.

A la fin de chaque représentation, les fans avait la possibilité de faire dédicacer un livre, un DVD ou un CD d'Emil.

Edition E


En 2000 Emil et sa femme Niccel ont fondé la maison Edition E, pour un divertissement garantit. Ils pensaient qu'il était important de développer et de publier leurs propres produits de façon autonome et indépendante.

La numérisation des programmes EMIL, qui jusqu’à présent n’existaient que sur VHS, cassettes audio et CD, a été la première tâche importante de la maison Edition E. Tout comme la publication de leurs livres, la prise en charge de leurs boutique en ligne, l'organisation de ses tournées et des séminaires de rire de Niccel et de leurs expositions … et bien d’autres choses encore.

Expositions


Contrairement à un spectacle Emil ne serait pas présent en trois dimensions dans ces expositions.

Depuis 2000, Emil et sa femme dessinent ensemble, chaque semaine, une «feuille hebdomadaire». Maxe Sommer, qui réalise des expositions, en a eu vent et les a invités à montrer au public leurs "feuilles hebdomadaires" ainsi que d’autres œuvres d'Emil et de sa femme. L’exposition a eu lieu, du 4.11 au 10.12.2006, dans "Haus zur Kunst St. Josef" à Soleure.

En 2008, trois expositions ont eu lieu en Allemagne. Une à Fellbach/Stuttgart, une au château Kapfenburg, à Lauchheim, et une grande exposition à Göttingen, ville universitaire, dans le "Altes Rathaus".

En 2009, ils ont eu le plaisir de présenter trois feuilles hebdomadaires au Karikaturmuseum (musée de la caricature) à Krems en Basse-Autriche dans le cadre de l’exposition "Tierisch Komisch ! – Das Animalische in der Karikatur" (Vachement drôle! – L’animalité dans la caricature). 

En 2010, l’opportunité s’est présentée d’exposer les dessins "Am Fenster" (A la fenêtre) d'Emil  ainsi que des feuilles hebdomadaires dans le Château Heidegg à Gelfingen. Le thème de l’exposition s’intitulait "WITZERLAND – Darüber lacht die Schweiz" (Witz = blague - la Suisse en rit).
En 2011, leur exposition de feuilles hebdomadaires dans l’orphelinat de Titlisblick à Lucerne a aussi été un événement marquant. 

En 2011, ils ont également exposé les dessins "Am Fenster"  d'Emil et leurs feuilles hebdomadaires à la Kulturschiene Herrliberg à Herrliberg-Feldmeilen.

En 2013, ils accrochent leurs œuvres dans le restaurant "Zum Goldenen Krug" à Suberg. Ils le font également à la "Maison Visinand" à Montreux où leur travail était exposé sous le titre "Un dessin par semaine".

En novembre et décembre 2016, Emil et Niccel ont pu présenter leurs "feuilles hebdomadaires du cœur" à la Nidau Gallery à Nidau.

17 ans après le début de la création en commun de ces feuilles hebdomadaires, ils continuent ce travail artistique avec enthousiasme.

Grand-père Emil


En 2010 et en 2016 Emil a vécu deux événements extraordinaires: Il est devenu deux fois grand-père, d'abord d'un petit Sebastian, puis de son frère Maximilian. Grandpapa Emil adore passer du temps avec ses petit-fils.

 

Les années 2010 et 2016 ont été marquées par deux événements très particuliers pour Emil, puisqu'il est devenu grand-père pour la première et la deuxième fois, d'abord du petit Sebastian, puis de son frère Maximilian. Grand-père Emil prend plaisir à passer du temps avec ses petits-enfants. Et en 2021, sa petite-fille Filipa a vu le jour.

Emil au Musée Historique


De mars à septembre 2015 le Musée Historique de Lucerne consacra une importante exposition à Emil Steinberger. Parmi les thèmes abordés, il y avait ses expériences d'adolescent dans les années 40, ses premiers engagements comme animateur radio, ses premières expériences au sein d'un cabaret et en dehors de la scène. On y voyait son influence sur la scène culturelle d'alors ainsi que son action en tant que graphiste, directeur de cinéma et fondateur de petit théâtre. L'exposition a été crée par le directeur du musée, M. Christoph Lichtin.

(Le livre accompagnant l'exposition "Geschichte, die das Leben schrieb" – en allemand uniquement – peut être commandé à Edition E).

Lachtzig et Encore une fois


Il n'a pas été simple pour Emil de réaliser, en 2013, qu'il avait déjà 80 ans. Pour remercier ses nombreux et fidèles admirateurs, il a décidé de remonter sur la scène du KKL à Lucerne avec plusieurs de ses classiques. Et en quelques heures, les quatre représentations affichaient complet. Internet et téléphones étaient en panne après l'annonce qu'Emil allait remonter sur scène. Ce succès  a incité Emil à céer son nouveau spectacle "Emil – Encore une fois!" qui est une combinaison de sketches anciens et nouveaux et avec lequel il est en tournée depuis septembre 2015 en Suisse allemande, en Allemagne et en Suisse romande (donc en trois langues).

Alles Emil, oder?!


Etant donné que le spectacle "Emil – Encore une fois!" a connu un immense succès et que les générations Emil se succèdent … mais aussi parce que Emil a toujours autant de plaisir à faire rire le public avec ses numéros, il est reparti en avril 2019 avec un nouveau spectacle: "Alles Emil, oder?!" (Tout Emil, ou bien?!)

Pour cette tournée, il a choisi une nouvelle fois des classiques d'EMIL (différents du spectacle précédent), mais aussi de nouveaux sketches, entrcoupés d'animations intermédiaires. Il a également pris la liberté d'actualiser certaines parties de ses numéros cultes, ce qui plaît beaucoup à ses fans. Il présentera ce nouveau programme pendant une année.


Corona a mis un sérieux coup d'arrêt à la tournée prévue pour 2020 à cause des guichets fermés de tous les théâtres.

Emil a décidé de se consacrer enfin à l'écriture de son autobiographie pendant le lockdown et la période où les théâtres étaient fermés pour cause de pandémie. Mais en parallèle, il a déjà travaillé sur un nouveau programme, avec lequel il s'est produit sur scène de septembre 2021 à novembre 2022: "Emil schnädered". Un programme qui lui permet de bavarder et de s'exprimer en toute liberté.

Et bien sûr, quelques classiques d'Emil sont de nouveau au programme.

 

Avenir


Et comment tout cela va-t-il continuer? En fait, chères lectrices et chers lecteurs, c'est en grande partie à vous de choisir. En effet, Emil est toujours à votre écoute pour vous divertir. Ou alors, laissez-vous surprendre!

 

Merci beaucoup!


Emil aimerait remercier toutes les personnes qui, d'une façon ou d'une autre, ont contribué à son succès.

Il lui plait à appeler "aiguilleurs" tous ceux qui, au bon moment, sont venus l'aider avec une bonne idée, un bon conseil, à réaliser un désir, une idée ou un rêve. Etes-vous également un "aiguilleur"?